Histoire litéraire - Genres et registres - Argumenter - Les épreuves du bac

Les principaux registres - Les formes poétiques - Le langage poétique - La modernité poétique - Les formes théâtrales - Le langage théâtral - Les formes biographiques - Les mémoires - L'autobiographie

Les formes théâtrales

Le texte théâtral comprend un dialogue entre différents personnages et des didascalies (indications scéniques). Le lecteur se trouve face à un double discours : d'un côté celui attribué par l'auteur aux personnages (le dialogue), de l'autre celui pris en charge directement par l'auteur (les didascalies).

• Les différentes formes de discours théâtral
Les formes de discours théâtral sont variées :

le dialogue proprement dit, où l'on distingue la répartie (réplique brève), la tirade (longue réplique), la stichomythie (échange rapide de répliques très brèves), le polylogue, où différentes voix mènent un ou plusieurs dialogues dans le même temps, le faux dialogue où les personnages en réalité ne communiquent pas ;

le monologue (un personnage parle seul sur scène) ;

l'aparté, où, au milieu d'un dialogue, un personnage parle pour lui-même ou au public sans que l'autre personnage soit censé l'entendre.

Vers ou prose ? Ce choix dépend des époques et du genre : ainsi, au xvue siècle, l'alexandrin est réservé aux tragédies et aux comédies sérieuses (mais Dom Juan est en prose) ; au xixe siècle, le drame romantique privilégie souvent la prose pour affirmer sa modernité.

• Les genres théâtraux

Les genres théâtraux eux-mêmes concourent à la variété des formes. On note :

• Deux « grands » genres, clairement séparés dans la doctrine classique : la comédie (personnages communs, situation relevant des caractères ou des mœurs, dénouement heureux) et la tragédie (sujet noble, registre élevé, obstacle lié à la fatalité ou aux raisons d'État, dénouement malheureux).

• Des genres liés à certaines époques : la tragicomédie, au xvue siècle, qui reprend certains critères du tragique mais avec un dénouement heureux ; le drame bourgeois, au XVIIIe siècle, qui met en scène des situations et des personnages contemporains avec une visée morale et où domine le pathétique ; le drame romantique, qui préconise le mélange des genres et l'abandon des règles classiques pour montrer l'homme et le monde dans leur totalité ; le vaudeville, aux XIXe et XXe siècles, qui est un genre populaire, proposant souvent une cascade de rebondissements ; le théâtre de l'absurde, au xxe siècle, qui met en scène, par la rupture totale des conventions théâtrales, l'absurdité du langage et de l'existence. :

Méthodes

• Analyser un monologue

Pour l'étude d'un monologue, il convient toujours d'être attentif à certains points.

À quel moment de l'action ce monologue prend-il place ? Il intervient souvent à un moment où le personnage se trouve face à un problème à résoudre (d'où la dimension délibérative du monologue) ou encore lorsqu'il est plongé dans une confusion intérieure extrême (d'où la ponctuation expressive).

Quelles sont les caractéristiques de renonciation ? Bien entendu, le public semble être le destinataire privilégié du monologue, mais le monologue est d'abord un dialogue de soi à soi (emploi du « tu » pour se désigner soi-même). Il peut aussi s'adresser à un destinataire absent (usage de l'apostrophe).

Quels sont ses enjeux ? Le monologue permet d'avoir accès à l'intériorité du personnage. Les émotions suscitées chez le spectateur sont donc à analyser. De plus, sa valeur délibérative implique des conséquences sur l'action à venir : quelle décision est prise ? quels sont ses effets ? Enfin, dans le théâtre moderne, le monologue peut être le signe d'un repli sur soi, d'une impossibilité à communiquer avec l'autre,